Les annonces du gouvernement sur les phytos divisent
Concernant les produits phytosanitaires, certaines mesures présentées par le gouvernement le 1er février 2024 sont saluées par les Jeunes Agriculteurs. La Confédération paysanne et Générations futures déplorent, quant à eux, des « reculs ».
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Sur le volet phytosanitaire, les annonces du gouvernement du 1er février 2024 font réagir. À l’occasion d’une conférence de presse organisée en commun avec la FNSEA, le président des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillaud, a salué deux éléments qui « vont dans le bon sens » :
- L’inscription dans la loi du principe « pas d’interdiction sans solution » ;
- Le changement d’approche sur Ecophyto, avec la mise en pause du programme et un travail sur les indicateurs, les cartographies et les registres.
Pour le Collectif « Sauvons les fruits et légumes de France », les annonces qui concernent les phytos sont « de belles promesses mais sans retour sur les erreurs passées ». Il cite de « multiples surtranspositions », les restrictions en zones Natura 2000, ou encore les ZNT. Le collectif estime que « les producteurs souhaiteraient également avoir plus de précisions sur « le travail des questions des indicateurs et des zonages » et la « révision du calendrier de réhomologation des phytos » (a priori déjà abordé dans le plan « Parsada » ) ».
Des « reculs » pour la Conf' et Générations futures
Pour la Confédération paysanne, le gouvernement a annoncé « des reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne », via notamment « la poursuite d’un recours massif aux pesticides ». Le syndicat juge globalement que le soutien « aux productrices et producteurs engagés dans la transition agroécologique et l’agriculture biologique » est « insuffisant. »
L’ONG Générations futures regrette, quant à elle, « des reculs majeurs sur la question des pesticides », qui « nous ramènent plus de quinze années en arrière ». Deux mesures sont particulièrement pointées du doigt :
- La fin des retraits français de produits, antérieurs aux décisions européennes. Cela supposerait que Gabriel Attal demande à l’Anses « de ne pas faire son travail et donc de lui retirer sa compétence pleine et entière en matière de mise sur le marché des pesticides », estime l’ONG.
- Les réflexions sur l’indicateur de suivi d’Ecophyto. Actuellement, il s’agit du Nodu, qui « était clairement le meilleur pour suivre l’évolution de la dépendance de notre agriculture aux pesticides car basée sur le nombre de traitements et non sur les quantités utilisées », juge Générations futures.
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